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Un grain de folie dans le vent, deux âmes brûlantes, deux enfants...
--> Tryo

Le soleil revenu, un soleil d'hivers, toujours aussi bas, mais bien plus chaud que n'importe quel autre soleil. J'adore cette température. Assez élevée pour être en manches courtes (voir même pas de manches tout court), abandonner les manteaux au profit de vestes, moins pratiques puisque sans poches, mais tellement plus...élégantes, belles, saillantes, légères...féminines.

Cette éclaircie, mardi. J'étais en train d'essayer de manger le plat de la cantine, une espèce de boullie de poisson purée-d'on-ne-sait-trop-quoi, lorsque j'ai réalisé brusquement en regardant dehors que je ne voulais pas être ici. Alors on excusera mon caprice, j'ai rangé mes couverts, passé mon manteau, mis mon écharpe dans mon sac, ai adressé un signe à Carine et Sophie qui m'ont finalement suivie, j'ai glissé mon plateau sur les portants prévus à cet effet, j'ai ouvert en grand la porte de la cantine et je me suis ruée dehors en riant aux éclats.

Dehors, mon arbre, un banc. Le seul banc du lycée qui se trouve sous un arbre. Je m'assois, visage au soleil, puisqu'il y a manifestement absence de feuilles à cet abre. Autour de moi, de nous, la cour, quelques élèves, peu, très peu, tous en train de manger, un groupe de Ts4, dont Lucas, et à ce moment précis je réalise que je suis heureuse. Enfin non...ça je le savais déjà. C'est disons....plus complexe.

Je disais ne pas aimer la chaleur, mais c'est faux, j'aime la chaleur, ça dépend des situations. Ca veut dire qu'il n'y a pas de limite au bonheur, je peux êtrte heureuse à temps complet, partout, tout le temps, sans cesse et sans arrêt, qu'il fasse moins 15 ou 45 à l'ombre. Je ne sais pas si vous saisissez le concept...c'est un peu vague.

Il y a toujours une sonnerie, un temps d'arrêt quelque part. Nous nous sommes dirigées vers le batîment, suivies par Lucas, j'ai mis au point ma théorie du "Si nous n'avions rien à critiquer, l'art n'existerai pas, cependant nous n'avons pas besoin du malheur pour créer.", en riant, parce que parler la boche pleine de caramel, c'est pas facile, et puis être prise pour une psychotique de la littérature, c'est ma foi assez comique.

Cours d'allemand, un blog de feuilles, vierges, sur ma table, grande conversation avec Sarah et Hawa, respectivement à côté et derrière moi. Stores montés au maximum, le soleil dans les yeux, fenêtres ouvertes. Je finis par m'appuyer contre le mur en regardant au dehors, et à cet instant je suis sur ce banc, je suis ce banc, je suis cet arbre, dehors, là bvas, n'importe où mais pas ici.

Un groupe d'élèves sort dans la cour, je les observes de ma cage, ils sourient, se mettent en T shirt, les filles posent négligeamment leurs pulls sur leurs épaules, les garçons fourrent leurs blousons dans leurs sacs. Et Lucas arrive, il est là, en bas, il ne me voit pas. Et là...pour une des seules fois de ma vie, je suis l'envie que j'ai. J'arrache un petit morceau de feuille, écrit dessus à la va vite:

"Il y a ton sourire qui s'élève, c'est comme une lueur d'espoir..."

Sans la plier, je glisse mon bras par la fenêtre, et la feuille s'échappe pour voleter un peu plus bas, jusqu'à heurter le sol. Je regarde, guette les réactions. Il lève la tête, ses yeux rencontrent les miens, je souris, une fille ramasse le papier, scrute notre classe, hausse les épaules, lit la phrase, regarde de nouveau vers nous, le passe à une autre, un gars prends le papier des mains de la fille, regarde, Lucas le prends lui aussi, me regarde, puis lit le papier...Lueur de défi dans les yeux, je le regarde, encore et encore, en riant aux éclats, silencieusement, le visage baigné de soleil.

...

...

...

Aujourd'hui, autour du lac, je vois un gars, assis sur l'un des escaliers de pierre qui descendent jusqu'à l'eau, plongé dans un livre, littéralement absorbé par sa lecture. Et soudain, une autre envie, envie d'une folie, d'un truc fou. Je me dis "Si dans une heure il est encore là, je vais lui demander ce qu'il lit."

Pari tenu avec moi même. Pas mon genre, ça, je suis tellement timide, et ça me paraît tellement...fou. Alors que ça n'est peut être pas grand chose, en définitive. Une heure plus tard, il est toujours là, toujours dans son livre.

Je m'assois au bord de l'eau, peu loin de lui, je le regarde un peu, j'écarte les boucles de mon visage, j'écoute le clapotis de l'eau, je suis mon envie, je me lève, j'y vais, javance, ça y est, je suis face à lui.

Je m'assois sur la marche en dessous de la sienne, et je lui dis "Salut." tout bêtement.
Il lève la tête et là c'est... .... c'est...surprenant...charmant...c'est...c'est tout plein de choses.
"Excuse moi de te déranger, juste que ça fait bien deux heures que tu es là, et je voulais te demander quel livre tu lisais pour être si captivé."
Il me montre la couverture, avec un sourire: "La prochaine fois", Marc Levy.
"Je l'ai presque fini, je n'ai pas envie de le finir. C'est une amie qui me l'a prêté."
"Il est...il est beau ce livre, il est génial!"
"Oui...tu l'as lu?"
"Oui, ainsi que tous les Marc Levy. Et même si il est génial, ça n'est pas le meilleur!"
"Tu les as tous lus?!"
"Oui...et le meilleur c'est "Et si c'était vrai", crois moi!"
"Et ils parlent tous d'âme soeurs...enfin ce genre de choses...?"
"Oui, mais toujours d'une manière différente, ça dépend des livres, des histoires...c'est un auteur qui vaut le coup."
Petit silence, on se regarde. je me lève, doucement, puis dis:
"Bon...bonne fin de lecture, je repars."
"A bientôt."

Même si cette fin me laisse perplexe, je ne me retourne pas, je repars, en sens inverse, avec un sourire large comme ceux qui font trois fois le tour de la tête, sur mes lèvres, et j'ai l'impression que je vais m'en décrocher la mâchoire. Je vais m'assoir plus loin, bien plus loin, il est en contre bas, moi en haut, on ne se voit plus. Je regarde, allongée, les formes de snuages, lorsque je le vois qui s'en va.

Et en marchant, il regarde autour de lui.
Est ce qu'il me cherche?
Sûrement pas mais...j'aime à le croire.
"A bientôt", entre les mains du hasard, j'aime.

Et si je le revois, je lui demanderais son prénom, l'idée de le faire ne m'a même pas effleurée. c'est Krystal qui me l'a soufflée.
C'est superflu, après tout.

Je...j'aime me suivre.

Ecrit par P'tite Etolane, le Mercredi 16 Mars 2005, 22:03 dans la rubrique Vivre chaque seconde....

Commentaires :

Krystal
Krystal
17-03-05 à 19:08

Allez, je walate :-p

Trop chou cet article ;-)...
Bon, pour la 2nde partie (tite anecdote), tu sais déjà ce que j'en pense ;)...
Pour le reste... c'est beau de te voir heureuse, suivre tes envies, impuslive, comme toujours, mais cette fois, tu en rayonnes....
Ca se sent que t'es belle ma belle ;-)...

Comme quoi, un rayon de soleil...ça vous change une vie ;)

Bisous.
Jtadore. (vivement lundiiiiii !!! ;-))

 
titi-life
titi-life
17-03-05 à 20:48

Article beau, touchant, bien écrit, je me sens transporter par tes écrits.

Au plaisirs de te lire

"A bientot"


 
Samhradh
Samhradh
18-03-05 à 21:26

il est génial cet article!!! c trop touchant! bisoussss ma puce!!

 
Anonyme
31-05-06 à 17:22

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