Boire à la source de ta bouche et chercher ma lumière à la fenêtre de tes yeux. Admirer les milles et uns reflets de ton âme et venir me mirer sur la nacre de ta peau.

Glisser sur le velours de tes cheveux et sentir le souffle de vie de ta langue sur ma peau, tel un éternel recommencement de ce qui est, et ne sera plus dans un instant.

Tes mains sur moi, moi qui suit leur chemin, leur trace qui perdure comme une brûlure au fer sur ma peau offerte, trace immortelle qui s'illumine les soirs de vide et d'oubli.

Alors je revoir notre parcours, les déchirures et les oublis, les blessures du vécu, tout ce qui n'a jamais été écrit.

Alors je revois, saufs, peaux contre peaux dans un contre jour qui s'ennui et n'attend que de nous éblouir un peu plus encore pour nous rappeller le monde réél que nous avons laissé au sol avec nos vêtements.

Alors je revois l'etoffe soyeuse, le doux crissement, toi sur moi, moi sur toi, les regards opalins, le bleu de nos rêves et le parme du présent échauffés et soudés en un même instant.

Alors je revoir tout et peut être un peu rien. Tout ce que nous n'avons pas pu, par peur du lendemain.