J'aime la nuit, j'aime le ciel bordeaux, les nuages en confettis, les traînées de barbe à papa, les étoiles qui brillent, et les avions clignotant comme autant d'étoiles filantes artificielles. Je me sens vraiment moi même sous ce ciel, c'est lui qui me compose en partie, qui m'aide à savoir qui je suis. Il est là quand je rêve à mon amour, il est là lorsque je lui écrit, il est là lorsque j'hurle dans le silence étouffant des petites heures du matin, il est là quand plus rien ne bouge à part moi, là quand plus rien ne respire, là quand plus rien ne vis, là quand je suis las...
J'aime les ombres qui s'allongent sous la bruine du soir, les feuillages denses étoffés de noir, les lueurs inquiétantes, les reflets d'argent des miroirs, les silhouettes qui se coulent dans les recoins, les poètes qui flânent pour échapper à leur désespoir, les chemin brillants de gouttelettes de rosée, le vent qui glisse sans bruit dans les bosquets, le bruissement des ailes d'un oiseau, qui ne chante plus mais qui ne dort pas encore...
Oh nuit, viens apporter à la terre
Le calme enchantement
De ton mystère...
L'ombre qui t'escorte est si douce...
(Les Choristes /Oh nuit)
Une soirée un peu bizarre en définitive, voir une demie heure Marine, sortir sous le ciel étoilé, rire de cette manière que j’ai de rire avec elle, de rire d’une simple respiration. Médire, bien dire, sourire, raconter, discuter... Les combines, les plans pour échapper aux cours, ses discours, son aide pour m’échapper de l’amour, se serrer dans les bras, les larmes aux yeux, parce que la semaine prochaine, c’est la semaine prochaine et que c’est loin...si loin...
Heureuse de me retrouver chez moi, envie de m’affaler devant un film, une comédie romantique, ou tout va bien, puis mal, puis se fini bien. Où les deux héros sont sur la même longueur d’onde, et s’aiment à en mourir, et sont parfois ce que j’aimerais devenir. Manger de la glace à la pistache. Rêver à mon chien, comment vais-je l’appeler ? Me ressemblera t-il ? Rêver à Lucas, le regard trouble et l’esprit ailleurs, tout près de son cœur...
Tu sais quelqu'un m’a dit que
Tu m’aimais encore
C’est quelqu'un qui m’a dit
Que tu m’aimais encore
Serais-ce possible alors ?
(Carla Bruni/ Quelqu'un m’a dit)
Penser de nouveau à certaines coïncidence, les transformer en mains qui se frôlent, puis se saisissent pour ne plus se lâcher...comme on saisit sa chance, la vraie. Parler quelques minutes à Sam au téléphone, rire, la gorge serrée d’émotion à l’écoute d’un morceau, puis raccrocher le téléphone le cœur lourd, lourd parce que j’aime trop et qu’elle me manque, que j’aurais parlé toute la nuit et plus encore...puis sourire parce que je la vois demain, puis éclater de rire, puisque demain, c’est Lui aussi que je vois....
Because you are so gorgeous
Even if I want to be alone
You are so gorgeous
Even if I never wanted to fall
You are so gorgeous
Even if I used to walk alone
You are so gorgeous
(Saez/ So Gorgeous)
M’en fous si j’aime trop, trop peu aimée ou trop aussi. J’aime, c’est peut être le plus important, non ? J’ai le droit à mon bonheur, moi aussi, celui de l’osmose dans ses bras à Lui, de la caresse divine sous ses lèvres chaudes, des félicitations lorsque j’aurais enfin réussi à prouver qui je suis...montrer qui je suis...qui j’aime...que j’aime...
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Zelia