Besoin de faire un stop, un arrêt sur image. Besoin de faire un tri, un vide en moi, dans ma chambre, dans mes paperasses.
Je ne peux pas continuer comme ça, ça ne rime à rien. Soit je lâche tout soit je survis coûte que coûte. je n'ai jamais rien fait à moitié, je ne vais pas commencer maintenant, si?

Un rangement s'impose, je ne sais plus vraiment qui je suis, ni qui je voudrais être. Je pense que l'on peut être qui l'on veut être sans pour autant jouer un rôle. Faudrait que je fasse une retraite spirituelle, que je parte à la recherche de mon "moi profond" à la conquête de qui je suis, à la reconquête de mes rêves qui m'abandonnent.

J'ai appris, j'ai appris de mes erreurs, et j'ai grandi aussi, beaucoup d'un coup, et j'aime pas grandir, je veux pas avoir l'impression de viellir, et je ne veux pas viellir avant d'avoir tout fait. Je ne veux pas ne plus pouvoir rire aux éclats pour des bêtises. Je ne veux pas considérer les heures de cours comme des vrais heures, sinon que de temps perdu...

J'ai appris qu'il ne fallait pas que je cherche l'amour, qu'il fallait que j'arrête de le voir dans chaque visage, qu'il fallait que je me résolve à l'effrayante banalité des choses, à savoir que mon prince charmant ne sera jamais un prince charmant, et que je ne vivrais sans doute pas une de ces rencontres "comme au cinéma" "comme dans les livres". Parce que c'est rare, trop idéal, et trop idéalisé.

"- C'est un lourd handicap que d'avoir des idéaux.
-Pourquoi?
- Ca place la barre très haut.
- Pour l'autre?
- Non, pour soi même. Identifier le bonheur lorsqu'il est à ses pieds, avoir le courage et la détermination de se baisser et le prendre dans ses bras... et le garder. C'est l'intelligence du coeur. L'intelligence sans celle du coeur, ce n'est que de la logique et ça n'est pas grand chose. "

Appris aussi que c'était dangereux de se donner en entier, comme ça, sans savoir vraiment à qui l'on se donne. un peu comme lors d'un carnaval, on ne sait jamais vraiment qui est sous le masque. mais j'ai reproduit ces erreurs des années durant. Seulement là, le coup m'a presque été fatal, je ne ssuis pas remise, les plaies saignent encore, et ce sera peut être mon ultime leçon. C'est dangereux, très dangereux, il faut faire attention. Il ne faut jamais se donner en entier, jamais. part des choses, part des choses.

Et pourtant, c'est un des  défauts que j'aime le plus chez moi. Je n'en connais pas beaucoup des comme moi qui donnent tout, et sont aussi généreuses dans leurs sentiments. L'intelligence du coeur, sans la raison, je l'ai.

Il faudrait que je me trie.

Et y'a ce film qui m'a émue, The eternal Sunshine Of The Spotless Mind. J'irais le revoir, une fois, deux fois, trois fois, des milliers de fois! Je n'aime pas ce résumé un peu mélodramatique "C'est l'histoire d'un couple qui s'aime et se déchire à travers le temps." Pour moi, c'est simplement une histoire d'amour avec ses hauts et ses bas, un amour vrai de vrai, mais pas rose bonbon, un bel amour de vrai de vrai comme je veux moi.

Et la morale s'il y en a une qui en ressort, c'est que si vous devez rencontrer quelqun, vous le rencontrerez. Vous ne passerez pas à côté de l'âme soeur, jamais. parce que, justement, c'est l'âme soeur. h que j'aime ce film...ça faisait longtemps...enfin quelques semaines, juste depuis Comme une image, que je n'avais pas craqué sur un film comme sur celui là, et encore celui là c'est...tout différent.

J'aime, et j'ai envie de sourire.

Ca fait bizarre de le faire "Pour de vrai", pas dans un "cap? pas cap?" intérieur.

Et puis...Eternal sunshine of the spotless mind...