...j'ai rêvais que je volais.

A l'aide d'une canne noire, une bête canne noire...Je me raccroche désespérément à ces petits bouts de rêves, parce que c'était tellement, tellement beau...

J'étais agent secret, ou "savant secret" ou quelque chose dans ce genre....tout au long de cette folle histoire, il y avait Sam avec moi, habillée d'une blouse de chimiste, cheveux coiffés en chignon (elle le fait peu) et lunettes (elle les portes uniquement pour lire). J'ai essayé de me voir, mais chaque fois que je croisais un miroir, il était flou.

Puis cet histoire de cannes, que j'ai empoignée comme une évidence...on se met à califourchon dessus, on saute sur place, et la poussée des jambes vous élève haut...haut dans le ciel. Ca dure quelques dizaines de minutes, puis on redescend, et d'une nouvelle poussée dans jambes on rend sa hauteur à la canne...on se rend sa propre hauteur.

Je volais...je volais.

Ca n'a jamais vraiment été un de mes rêves...de voler, loin et haut...parce qu'après tout, on peut voler en avion....mais bon je suis pas très rassurée en avion. Ou faire du parachute...ou du parapentes, ou de l'ULM...mais rien ne m'a paru aussi magique que ce rêve....de pouvoir voler avec quelque chose d'aussi simple qu'une canne noire. Comme si le véritable pouvoir n'était pas dans les objets , et par extention, dans l'argent, mais en nous, seulement en nous.

Comme si nous étions capables de tous les possibles, à la seule force de nos songes.

Et en me reveillant, je sens encore la force des poussées dans mes jambes, et cette impression extraortinaire d'être légère, d'être forte d'élévation, d'être forte envers et contre toi  tout...Voilà ce à quoi on aspire lorsque l'on cherche l'irréél à terre...il est peut être seulement ailleurs...et l'ailleurs est peut être simplement au dessus.

Lignée bizarre de rêves, quand même...juste après avoir rêvé de Cabotine, puis d'autres choses que je n'ai plus sous la main...de Lucas aussi...mais j'ai oublié le rêve, juste qu'il était dedans.

J'aime rêver....