Quoi de neuf sous le ciel de Paris, à part la mort qui rôde alentours, la mort aux relents eclipsés par l'odeur de bouffe grecque, de crêpes, de chinois, de bouffes de toutes sortes, alors qu'en tournant à un coint de rue, je descend du trottoir pour ne pas les approcher de trop près. Par lâcheté, par peur? J'ai peur de quoi, dites? Est ce que ces pauvres gens sont plus violents que d'autres cons, que n'importe quelle personne qui peut traîner dans ce coin?
Ils ne sont en tous cas pas comme ces ivrognes, bouteilles à la main qui dansaient près de la fontaine en gueulant et jurant comme des charretiers, mais pourtant, on en a plus peur, d'eux. Les autres on s'en fout, ils sont cons, ils sont bourrés, donc dangereux, mais ils sont plein de fric. Alors bon...ces petits travers, on leur pardonne. Alors qu'un SDF...méfiez vous, on ne sait jamais ce qu'il pourrait vous faire! Vous vous rendez compte, il pourrait vous parler ou vous frôler.
Les frôlements, les regards fuyants, je n'oserais jamais rien parce que je n'ai pas envie d'oser quelque chose qui sera banalement commun. Commun. Je ne supporte pas le commum...je suis commune, pourtant, comme tout le monde...mais la routine, non j'en veux pas. Je veux de l'amour, mais un amour fou, un de ceux qui vous dévastent le coeur en moins de deux et qui vous soude définitivement à l'autre. [des trucs culcul la praloche, diront certains]
Je rêve de couches de neiges monumentales, pas d'un vulgaire duvet blanc...d'ailleurs, petite gamine que je suis, je m'amuse à marcher dans les derniers vesrtiges de ce qui fut (et n'est déjà plus) la preuve tangible qu'il neige en France...même s'il ne reste qu'une misérable bande de neige de dix centimètres de largeur...et s'il reste un tas déposé là par les déneigeuses, je vais courir pour sauter dedans à pieds joints.
Je rêve, je rêve...mais rien de ce que je rêve n'arrive (non parce que les rêves ne sont faits que pour être rêvés). Je veux des moments inoubliables. Que tout, que chaque seconde soit inoubliable. Et ça, ça n'est pas possible. ...je ne supporte pas le fade, les couleurs neutres, le ciel seulement tout bleu...non, je ne supporte pas. Je veux des moments comme ceux d'hier, où nous nous sommes balladées main dans la main tout autour d'un lac enneigé et gelé, où j'ai vu au loin un de ses gants perdus dans la neige...où elle m'a appellée "ma sauveuse de gants", avant de me les laisser pour les vacances, et en échange, moi les miens.
Ou un autre, tiens, quand elle m'a dit que Brice et moi étions les deux choses les plus folles et les plus merveilleuses qui soient arrivées dans sa vie, quand elle m'a décrit la première journée où nous nous sommes vues en dehors du lycées: "Je t'ai vue, tu attendais au bout de la rue, alors j'ai descendu la passerelle et quand tu m'as apperçue, tu as couru droit vers moi, je me suis mise à courir moi aussi, et tu m'as serré fort dans tes bras, et on s'est fait plein de bisous...avant ce jour "nous" n'était rien, puis tout d'un coup, il a été tout. "Nous" nous sommes construites sur tout, dès le départ..."
Les moments simples peuvent êtres inoubliables...pourquoi ce cafard, tout de suite? Parce que je me rend compte qu'il n'y a pas de pays où je me sentirais un jour "vraiment" chez moi, parce qu'il n'y a pas de pays où l'on acceuille à bras ouvert les idéalistes et leurs idées? Le Canada? Peu sûr...les US? N'en parlons pas. La France? Idéalistes, dégagez. La Russie? Laissez moi rire...
Je veux des sourires dans tous les sens, des conversations passionnées et parler des heures de ce qui m'étrangle, de ces couleurs toujours trop pâles...
et ^puis je veux de l'amour aussi, pas des esquisses, pas seulement un sourire égaré et un regard qui fuit jusqu'à l'horizon..."tous les chemins mènent à tes yeux, tous les chemins mènent à la fuite"...des conversations...et non leur absence...ce ne sont pas les bonnes personnes, sur lesquelles je tombe. Histoire de chance? Non, juste de vouloir désespérément ce qui ne nous conviendra jamais. Je le savais, pourtant.
Commentaires :
Re:
L'ailleurs de tout les possibles il est à notre portée dans le rêve, mais aussi dansq notre réalité si l'on applique "ne vis pas ta vie, vis tes rêves"....pourquoi ne part on plus du principe que "tout est possible"? En définitive, c'est le cas, car si tout n'est pas possible, il faut quand même admettre que rien n'est impossible...
J'adore ton commentaire ;) ça fait tout plein d'images quand je le lis :)
Bisoussss
Feu
Facile à dire, difficile à faire.
Mais qu'il est bon de rêver de temps en temps, pour tenter de s'élever un peu vers un Ailleurs de tous les possibles...
Bizzz à toi, Etolane