AucoinLight">11 Juin 2004
AucoinLight">Cher toi,
AucoinLight">Jamais tu ne pourras mesurer combien j ai eu du mal à écrire ne serai ce que le 1 de ce 11 Juin. Juste un trait et mon épreuve aurait pris fin. Pourtant, un trait c est déjà trop.
AucoinLight">J ai eu un coup dans la poitrine en voyant cette date qui a surgit sous l assaut de ma plume ensorcelé, glissant comme tourne l eau qui tombe d une natte sortie d un visage si bien enrubanné. 11 Juin. Le temps file si vite ou si lentement ? AucoinLight">
AucoinLight">AucoinLight">Tout est paradoxal, tout éveille mon mal. J aimerai que le temps file plus vite, lorsque comme là, tu me manques. Que je puisse rapidement entendre le carillon d une sonnerie qui saura si bien me faire perdre la raison. La porte qui claque et mes pieds qui dévalent les escalier en bois si glissant, volant comme seule une femme le peut pour rejoindre son amant. Il est des instants où j ai l impression de sentir chaque seconde s accrochant en moi et s étirer ensuite en longs et infinis filaments, s étirant jusqu à ce que ceux-ci, devenus trop fins, ne cassent, et laissent place à la seconde suivante dont les attaches seront devenues des fils, puis à celle d après dont les fils seront devenus des filins. Chacune me tire vers d insondables profondeurs, m écrasant de leur poids et m abreuvant de leur frayeur. Elles me regardent et me narguent. Elles narguent ma langueur, l objet de toutes mes heures, et savourent ma douleur.
AucoinLight">Ensuite naît la plus innommable des frayeurs. Celle que le temps file trop vite et sans moi. J ai parfois l impression que mon attente n est qu un leurre de ces heures pour me faire entièrement leurs. Puisque je souffre, j erre et j espère, perdue dans un monde qui ne connaît que moi comme unique colombe. Puis j émerge. Une tierce personne me tire de mes abysses pour m entraîner où la vie est plus vraie. Du moins en surface. Alors mes yeux se posent sur l objet de mes interrogations permanentes, celui de ma mort imminente. Et son éclat me terrifie. Les bâtons lourds d acier trempés tournent sans cesse d années en année. Je retiens mon souffle, les voit arriver au sommet, et compte les heures qu il me reste avant de te quitter, toi que je n ai même pas encore retrouvé.
AucoinLight">Il en sera ainsi jusqu à ce que nous soyons deux, jusqu à ce que je sache que je peux rêver mieux. Mieux que d être l esclave du facteur impavide le plus perfide de notre destinée déjà fêlée.
AucoinLight">Puisqu à nous deux nous arrêtons le temps, quel besoin aurions nous de faire nos adieux au firmament ?
AucoinLight">Je t aime,
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Commentaires :
Re:
merci ma belle :$
Je crois que je les lui ferais lire un jour, un jour où tout sera perdu, ou peut etre un jour ou tout commencera. Je sais pas. lol
J aimerais bien c est vrai, mais tu sais je crois que si je les écrit c est aussi pour qu à un moment où à un autre je les lui fasse lire.
J tm, ton avis m apporte beaucoup.
Tu me manque,
Etolane, toujours là pour toi, et jamais si loin qu on croit (l).
Samhradh
alor là, j'aime encore + celle là que le précédente!
c émouvant...
Il fo absolument kil les lisent, un jour ou lautre, se serait tro domage sinon :(
jt'aime ma puce
Sam