Joueb.com
Envie de créer un weblog ?
ViaBloga
Le nec plus ultra pour créer un site web.
Débarrassez vous de cette publicité : participez ! :O)

The last breath....

J'aime bien Noël, d'habitude. J'aime bien la file des gens devant les stands de papier cadeau, les queues interminables dans les chocolateries, les lumières qui scintillent et qui font briller les profils d'un éclat enchanteur, les sourires qui montent jusqu'aux yeux, et essayer de deviner à qui est destiné chaque sac qui se trouve dans les mains de l'homme, là bas, le même qui tient sa petite princesse par la main, en lui chuchotant quelque chose à l'oreille. La petite fille qui tire son papa vers une vitrine en riant de toutes ses dents, ses mèches blondes lui faisant comme une auréole autour de la tête.

J'aime bien le temps, froid et sec, et tous les matins blancs, et nous qui d'habitude parlons "transparent", nous parlons blanc en cette période. d'un blanc nacré éphémère. Les paroles prennent plus de sens, ont l'air plus tangibles, plus réelles. Les déclarations d'amour sont palpables dans l'air du soir, c'est joli...Je voudrais qu'on me dise "Je t'aime", qu'il me dise "Je t'aime", en eau condensée.

J'aime bien l'idée "famille et feu de bois", même si je ne suis pas très famille...Mais j'adore les feu de bois. Pas assez famille d'ailleurs, les grands repas ne m'attirent pas, les retrouvailles me sont parfois indifférentes. De la déférence, l'idée fixe de "Pourquoi faire comme si je les aimais plus que tout au monde, alors que je ne les connais pas?". Ca me dérange, cette idée de famille. J'aimerais connaître les gens qui composent la mienne, qu'ils soient plus que des noms, et des titres.

Mais personne ne sera jamais pareil avec l'enfant qu'il garde pour rendre service à une amie, avec son fils à lui, avec ses amis de longue date, ses collègues de travail, ses amis un peu plus récents, sa femme, et la maîtresse ou l'amant qu'il tient serré contre lui, ou contre lequel il s'abandonne. Alors, comment connaître tout de quelqu'un? Comment ne pas se tromper, se décaler d'une phrase ou d'une note, ne pas faire la gaffe qui cassera irrémédiablement un des liens qui vous lient?

J'aime bien l'idée des chants de Noël, la paix avec soi retrouvée, les vacances et les amis qui sont là pour vous consoler, les jours de soleil où tout le monde et dehors, qui alternent avec les jours de pluie qui bat sur les carreaux, et les chamallows qui grillent au bout d'un long pique sur le feu, pour se recouvrir d'une carapace dorée.

J'aime bien, d'habitude. Mais là, je n'ai pas cette euphorie habituelle des fêtes, la joie d'acheter, d'offrir, de recevoir, de donner et d'entendre. Non...j'ai les larmes qui montent, mais qui ne veulent pas couler, et ce mal être si intense que je n'arrive pas à exprimer face à qui que ce soit, ni même face à mon miroir. J'ai l'air heureuse, habituelle, et même quand j'essaye de sortir tout ce qui m'étouffe, je n'y parviens pas. Il faudrait que quelqu'un me serre dans ses bras.

Là j'ai la mélancolie, les souvenirs qui reviennent en boucle, et les photos sur lesquelles je n'arrive plus à poser les yeux, et tous ces mots que je ne peux plus lire, et son écriture sur cette carte, et ses quelques mots sur cette feuille, et ses textes sur ce cahier, et son mot dans mon calepin, et et et...et les photos et les odeurs, et les sujets et tout ce qui me tient encore à lui, si fort, si fort...

Et mon impuissance, et son intolérance, et mon impuissance et...tout ce que je ne peux pas dire, faire, réécrire, refaire, tout ce que j'ai fait, dit, que je voudrais effacer, oublier. Tout ce qu'il a fait, dit, que je voudrais effacer, oublier. L'envien qu'"Eternal Sunshine Of The Spotless Mind" devienne réalité...si...si seulement...Si seulement il était là pour me retenir. Il me restait cet espoir, de me dire que s'il me voyait trop près du ravin, il me tirerait d'un coup sec en arrière, pour me laisser repartir ensuite.

Mais oui mais..non. Qu'importe si...si je tombe, si je ne suis plus là, un jour, une nuit, une semaine, un mois...Il ne verra pas la différence, ou elle se fera sentir par le soulagement que lui prodiguera mon absence. Qu'importe si mes yeux se noient dans leurs larmes, si mes mains et mes paumes sont blanches à forces d'être serrées, si elles sont parcourues d'arcs de cercle rouge sang...ongles qui s'enfoncent de rage (contre qui?) dans la peau.

Qu'importe si...Si je suis presque morte, incapable de m'ouvrir, de dire ce qui me ronge, et qu'importe si me laisser mourir est tout ce qui me fait envie. J'ai envie de dépérir, lentement, pour voir si...si quoi? Si lévera, ou baissera les yeux vers moi? S'il me tendra la main? Pour le faire souffrir? (espoir vain)...Je suis la seule à me sentir coupable, coupable de l'aimer.

J'ai commis un crime. Un crime de chair, un crime de sang. Je l'aime, et je le désire. Je le lui ai dit, dit dit dit...avoué, tout avoué, le fond de ma pensée, tout. J'ai perdu. Tout. Son amitié, nos projets, ses promesses...ma détresse..."Il dit qu'il ne peut pas être ami avec tout le monde...et qu'il ne te considère pas comme une amie." Ca fait mal, de le (re)voir écrit noir sur blanc. Ca paraît...plus réél.

Je ne sais même pas si il est encore ici, ou s'il est parti. la vie...la vie...mais quelle vie? La mienne? Laquelle? Je ne sais plus...

Ecrit par Etolane-Lantrec, le Jeudi 23 Décembre 2004, 21:17 dans la rubrique Vivre chaque seconde....

Commentaires :

Samhradh
Samhradh
23-12-04 à 23:28

j'aime pas bcp...

... tes propos, pour le fond et non la forme. Ne dépérit pas à cause de lui c'est lui rendre trop d'honneur! Profite de Noël comme s'il n'avait jamais existé... Ok, il a existé. Bon, je vais arranger ça ( :p ). Nan sans rire, lA vie est courte et ton bonheur vaut 1000 fois plus ke lui.