Une heure à faire le tour de ce lac avec mon chien, à chanter à mi-voix "il y a ton sourire"...chanter pour lui, passage devant notre arbre qui perd son écorce en de longues plaies vertes, comme si lui il savait que notre histoire avait été avortée. Comme si lui il se souvenait de se début juin précoce né à partir d'un "J'aimerais bien te revoir", et fini par un "Quand est ce qu'on se revoit?".

Ce début juin, ce 8 juin, juste après la fin des cours, après l'éphémère déchirement de coeur à la pensée de ne pas le revoir durant deux mois dans ce lycée, dans ces murs, au détour d'un couloir, au détour d'un sourire, au détour d'une amitié tout juste née de la semaine précédente, au détour d'une amitié neuve et d"un amour amplifié dans mon coeur, au détour d'un mensonge qui le camouflait en amitié.

Quelques larmes au pied de cet arbre. Dès que je passe devant, mon pas se ralenti, quelque soit la saison, avec peu importe avec qui je suis, peu importe qui m'aime, et peu importe pour qui je vis. ce sont les derniers vestiges d'une fidélité déplacée qui me font ralentir et guetter dans la verdure le reflet d'émeraude si présent dans ses yeux.

"Our Farewell", un petit adieu à lui, un petit seulement car je ne l'oublie pas, j'en suis incapable. Mes "Lui" se transforment trop souvent en "Toi", mes larmes en regrets, et te voir me tord encore le coeur. Je t'ai aimé à la première seconde où je t'ai vu. Je t'ai aimé à la première trahison. Au premier matin avec la voix froissée, je t'ai aimé.  je t'ai aimé au premier défaut que tu as laissé transparaître. Je t'ai aimé sans te connaître, je t'ai aimé en te connaissant, je continue à t'aimer avec cette même force et ces mêmes couleurs dont tu as rempli ma vie.

Je t'aimais, je t'aime, je t'aimerais...

Our Farewell....My farewell.