Est ce que l'éviter résoudra mes problèmes? Je n'en sais rien.
Seulement c'est ce que je m'efforce de faire. Depuis trois jours. Je ne l'ai pas croisé d'assez près pour lui dire bonjour une seule fois, et chaque moment j'ai esquivé son regard ou sa présence. Epuisant.
Une fuite? Je ne sais pas. Me plier à sa volonté? Peut être bien. Pourquoi je l'évite? Parce qu'il a dit à Brice que ça le saoulait que je vienne lui dire bonjour sous des pretextes fallacieux d'amitié. Est ce que c'est une raison suffisante? Non. Est ce que je joue la carpette? Oui.
Le fait est que je n'ai pas envie de perdre son amitié. Même s'il ne mérite peut être pas l'affection que je lui porte, en définitive là n'est pas la question. Puis, je suis succeptible, et il m'a blessée assez profondément pour que je me sente humiliée.
Puis cet amour se transforme peu à peu en rancoeur, et comme on ne peut pas en vouloir à quelqun de ne pas vous aimer, fuir avant le ressentiment qui détruit. Parce que ça ne sert à rien. Je ne sais même plus si c'est de l'amour, peut être suis-je simplement accro à lui. Accro, pas amoureuse.
Fin de la parenthèse, exprimé avec ce langage froid et conventionnel. Comme si j'en avais rien à foutre. Mais en faite, je ne sais plus vraiment ce qui m'importe, qui j'aime, ni de qui je rêve.