Fin
Je suis une feuille dans cet arbre, déjà jaune, presque morte, cheveux emmêlés par le vent.
Assise sur ce banc au point de départ d’une histoire terminée.
Tes yeux dans mes yeux, l’échange se fait,
Le cœur abruti de souffrance, j’entends sans écouter.
« J’ai des sentiments pour toi. »
« Tu es sûre ? »
« Oui. »
« On ne se connaît pas. »
« Déjà bien assez »
Je devrais te haïr, réagir.
Mon esprit tourne à vide. Milles pensées arrivent, puis s’éclipsent.
Je n’en saisis pas une seule.
Je ne sais pas ce qui me traverse l’esprit.
Une pensée : que tu es beau.
Evaporée.
Je dois dire quelque chose.
Je ne m’attendais pas à ce que tu me regardes dans les yeux.
Je t’aime.
Je pourrais te le dire, je n’ai plus rien....rien du tout.
Mon visage lisse, immobile.
Je le tord en un sourire.
Je n’y arrive pas, c’est trop dur.
Ca sonne faux.
Creux.
Je tremble.
Ca tourne encore à vide.
« On pourrait...essayer. »
« C’est le moment d’être sincère. »
« C’est tout ce que je te demande : être sincère. »
« Alors je ne crois pas, non. »
Mon monde...
Mes pieds...
Tout s’écroule.
Je tourne encore à vide.
Je n’ai plus de solutions.
Je n’ai pas de solutions.
« Mais je ne suis pas un type bien. »
« Arrête, arrête, ça sert à rien. »
« ...Tu t’en remettras. »
Un sursaut d’arrogance, un espoir.
« T’inquiète, tu es ni le premier ni le dernier. »
Accroche toi.
Les yeux qui brillent.
Une larme, sournoise, qui glisse sur ma joue.
Revers de main rageur.
« Je ne veux pas que ça change quoi que ce soit entre nous, je t’apprécie beaucoup. »
« Ca ne changera rien pour moi, reste à savoir si ça changera quelque chose pour toi. »
« Je m’en remettrais. »
Une dernière fois.
Ton visage.
Tes yeux...
Un au revoir.
Tu tournes les talons.
Mes épaules s’affaisent et se secouent.
Mes jambes me lâchent sur ce banc.
Ne plus respirer.
Mettre la musique d’une main tremblante.
Les sanglots...
Dans ma gorge,
Dans mes yeux...
Dans mon cœur.
Parti sans se retourner.
Moi je l’airaos fait, une fois, deux fois, je serais revenue sur mes pas.
Pour t’embrasser.
Parce que je t’aime.
Mais tu ne m’aimes pas.
Immobile, bloquer mes épaules.
Des larmes, trop lourdes pour êtres pleurées.
M’enfuir.
Passer devant toi, tête basse.
Je suis si désolée...
Pour pas que tu vois que je t’aime.
Pour pas que tu vois ce que tu m’as fait.
Et ces sanglots.
Ceux qui font si mal.
Qu’on n’arrive pas à enlever
Bloquer sa respiration.
Ne plus respirer,
Vivre.
Commentaires :
Re:
Y'a maintenant 2 ans et 6 mois, j'ai fait la même chose. Un aveu. A une personne que j'aimais. Et celle-ci m'a dit "non". Un non qui a résonné tous les jours pendant très longtemps dans ma tête... Un non qui m'a fait versé des milliers de larmes, un non qui m'a renfermé sur moi-même, un non qui m'a tué. Mais un jour, et ça je ne sais pas comment ça a pu arrivé, j'ai eu un déclic, un merveilleux déclic qui m'a fait l'oublier. Au début, je pensais encore un peu à lui, puis le temps passe, et passe, et la vie continue heureusement. Aujourd'hui quand je le vois je n'ai plus mon coeur qui bat à mille à l'heure , je n'ai plus les joues rouges, je n'ai plus l'envie de l'embrasser car c'est fini, cette histoire c'est du passé. Je ne peux pas te dire que tu vas oublié ce jeune homme d'un coup, ni de dire que tu ne vas plus en souffir. Tout ce que je sais c'est que tu finiras pas être heureuse, il faudra du temps c'est dur, mais tu as la vie devant toi. J'espère que tu arriveras à remonter la pente plus vite que moi.
Gros bisous
Bon courage
Et continu ton blog, j'adore!
Re:
Re: Re:
Re:
Je sais qu'il n'y a pas qu'a moi que c'est arrivé une histoire comme ça, et c'est rassurant quand même de savoir que des gens comprennent et que c'est en faite assez commun, malheureusement. :)
Je crois qu'il va me fallloir du temps pour remointer la pente, parce qu'il serra toujours sur mon chemin, et que je ne veux pas le perdre en tant qu'ami, alors pour l'oublier, il en faudra de l'énergie eet de la volonté, ça ne fait pas un pli.
Je te fais de gros bizoox, et @ bientôt ici alors ;)
Ann.
Je t'embrasse ma belle...
Re:
:) je me suis bien servie de ton épaule, et ta main m'a servi à sortir la tête de l'eau, tu peux pas savoir comme ça m'a fait du bien de discuter sur msn...:)
Gros bizoox ma puce...
Allez, respire... :)
Re:
Au moins... tu as osé, c'est une bonne chose. Il m'est arrivé la même chose. Je sais que malgré tout ce qu'on dit, c'est difficile à oublier. Alors en attendant... je ne sais pas quoi te dire. C'est trop facile de dire "tu l'oublieras un jour", même si un jour, en effet, il n'aura plus l'importance capitale qu'il avait prise auparavant.
Juste : survis.
P'tit soutien de la part de Feu ;)
Re:
Gros bizoox p'tite Etincelle :)
coline
Oui, vivre, tout simplement.
Tu as raison, entièrement raison.
À toi de repartir du bon pied.
Bisous.