45 minutes pour apprendre un morceau au piano, je n'éxagère pas en disant que je suis une espèce de petite prétentieuse, mais qu'est ce que je suis fière de moi et qu'est ce que j'apprends vite!

Bon, 45 minutes pour quelqu'un qui a quelques années de piano derrière lui, ça n'est rien. Seulement moi, je n'ai jamais fait de piano de ma vie, et tout ce que j'ai appris, c'est toute seule, donc jouer main gauche main droite très vite, j'en suis fière.

Et ça me remonte le moral, après la nuit d'enfer que j'ai passée. Une migraine monstre qui s'est déclarée, prendre deux Propofan au lieu d'un tellement la douleur était insupportable, hurler contre mes parents, et claquer ma porte. Avoir envie de vomir, aller dans les toilettes et mettre la tête dans la cuvette, et ousser jusqu'à en avoir l'impression de vomir tripes et boyaux...Essayer de rouler une cigarette avec les mains tremblantes, l'allumer et respirer avidement...encore, encore...Et la balancer, dégoutée de moi même, et de cette saleté. J'aime pas l'odeur, ma chambre pue la clope, malgrès la fenêtre ouverte, et le faite que je l'ai fumée en me penchant au dehors le plus possible...saisir un flacon de parfum et en vaporiser partout, lâcher le flacon (qui ne s'est pas brisé, allez comprendre) en m'appercevant que c'est le parfum de Lucas que je distille ainsi...recourir aux toilettes pour re-vomir, sortir des liasses de lettres de Maud, les lire, et fondre en larmes, parce que je ne suis pas ^prête, oh non, je ne suis pas prête à les relire, et je ne sais même pas pourquoi je m'inflige ça...et ces ciseaux qui me font sournoisement de l'oeil...lâcher les lettres, lâcher le briquet, sortir d'autres feuilles, de mon dossier appellé "Manuscrits", des centaines...lire encore jusqu'à m'en rendre malade, lire la magie des premiers jours, mes premiers amours, mes erreurs de parcours, ces gens qui 'mont aimée et que j'ai détesté, ceux qui me voulaient, Alex qui m'aurait tout donné, qui m'aimait tant et tant, tant qu'aucun ne m'avait jamais aimé...Tomber sur ses chansons à lui, treembler, saisir les feuilles, la voix de Camille qui me revient en mémoire "Qu'y a t-il? Tu trembles! Tu l'as vu?" tomber sur "Le temps d'une seconde", en lire les premiers blancs, et puis vide, noir, Je ne sais plus...

Tout ça m'a semblé être un effroyable cauchemar cette après midi, puis de retour devant ma porte, aux larmes qui m'attendaient, j'ai dit que c'était vrai.

J'ai allumé la télé, bien ri devant "sous le soleil", cette insipide connerie, mais que de ridicule! Puis regardé le live de Saez, et je me suis mise à mon piano pour jouer "Montée là haut". Là j'ai rendez vous chez Kit pour une nuit (ou presque) blanche, avec visionnage de DVD, puis je vais lui jouer un peu de piano, histoire d'avoir son avis de pianiste.

Et puis, dernière chose, merci Dana d'être "là", même si ça n'est que virtuellement, tu comptes pour moi, et je n'arrive pas à me l'expliquer ;) je t'embrasse fort!