Première pluie d'automne, aujourd'hui pour moi, "Autumn Shade"...J'ai eu l'impression que le ciel prenait mes couleurs, prenaît les images que j'avais en tête pour les redistribuer au monde entier...Une pluie en rafales, parfois douce, parfois violente, parfois brusque, parfois passionnée, parfois tendre...
J'adore la pluie. Je suis rentrée dessous, pas heureuse, malheureuse comme toutes ces pierres sur le bord du chemin, mais je n'étais pas seule, j'avais la pluie. Douce compagnie...Là elle ne m'a pa quitté, d'abord elle a roulé sur mes joues, puis elle tambourine aux carreaux.
Je l'ai vu plus encore que d'habitude. Le matin à la récré, le midi où nous avons mangé presque face à face, les deux heures de l'après midi, ma paranoïa de me dire qu'il m'évite, de me dire que ses amis me regardent, chuchotent, parlent de moi. mais c'est ridicule, je le sais.
Les larmes aux yeux chaque fois que je le voyais, foncer aux toilettes pour vérifier que mon mascara n'avait pas (trop) coulé, et me dire que c'était bien une des première, et la dernière fois que j'en mettais. Trop risqué ces temps ci. La sensation puissante de le voir m'arracher le coeur, la terreur de me rendre compte que je n'arriverais pas à lui dire. parce que je l'aime trop et que j'ai peur, en lui disant, de le perdre.
Et cette terreur, plus grande encore, de me rendre compte que je n'ARRIVE PAS à prendre de recul, de distance, et que je me laisse aspirer par lui comme par un trou noir, encore et encore...plus fort et plus fort...
J'ai peur, je ne me sens pas bien. J'ai les joues en feu, j'ai du prendre froid à rester dehors une heure sur un banc, un livre taché de larmes sur mes genoux. Je me déteste tant d'être si fragile, de ne pas savoir ce que je veux...d'être incapable de faire face, de poser un quelconque ultimatum, de me poster face à lui et de lui dire: Il FAUT que je te vois.
Et si j'étais lâche...finalement? J'ai parlé en coup de vent à Brice, je me suis jettée dans les bras de tous mes amis, proches où loin, j'avais besoin qu'on me serre, en mal d'affection, en mal de reconnaissance, en mal de repère...Brice qui a bien vu les larmes dans mes yeux, qui avait l'air désemparé, désolé, attérré de ne rien pouvoir faire de concret...Je ne suis pas forte.
Cette journée aux goûts d'ultimatums, l'impression qu'une histoire se finit...mais si je met la clef sous la porte, qui l'ouvrira? Son visage, obsédant et omnis présent dans cette enceinte qui me suit partout, nos faces à faces de quelques secondes au détour d'un couloir. Ses yeux, plantés dans les miens, parfois froids, durs, glacés. Comme mon coeur.
L'envie d'en finir, de me noyer dans le flot de mes larmes, de me noyer dans ce lac, de me noyer quelque part. Malade d'amour, malade d'aimer. Impossible de manger quoique ce soit, mon repas de ce midi se résume à une demie crème au chocolat, celui de ce soir à une saucisse et une cuiller de riz, pas faim, pas envie, enie de fumer jusqu'à m'étouffer, envie de voir le sang couler et son prénom en rouge sur ma peau...
Envie de manger du nutella jusqu'à en vomir, envie de l'entendre, mais je ne l'entendrais pas...Je suis malheureuse, triste, pathétique et désespérée. Il faut finir, il faut que ça cesse. Il faut que j'en finisse.
Ca ne continuera pas comme ça. Ca ne peut pas continuer comme ça. Je ne le supporterais pas.
J'ai mes limites, et elles sont atteintes, depuis longtemps.
Commentaires :
Re:
en faite, je ne sais pas...je suis comme mon entourage au nbiveau de ses sentiments piur oi: des fois j'ai l'impression qu'il en a, d'autres fois non.
Je nage dans l'incertitude, mais c'est tellement insupportable que je vais sûrement faire quitte ou double...je n'en sais rien. lol
en tout cas ton commentaire me touche beaucoup, un avis sincère ça fait vraiment plaisir.
Gros bizoox et @ bientôt j'espère:)
tu peux choisir de ne rien lui dire et de passer ta vie, enfin les prochains mois, bouffée par l'attente, à le regarder comme ça au loin. Tu peux choisir de souffrir comme une malade en ne lui avouant pas tes sentiments, en ne t'éloignant volontairement de lui.
Tout comme tu peux décider de prendre le risque de tout lui avouer, de lâcher tout ce que tu portes sur le coeur, au risque de tout perdre. Ou de tout gagner.
Tu vas peut-être me trouver très dure, mais en ne lui disant rien, tu choisis toi-même cet état de fait. Et si tu poses ce choix de l'ignorance, seule et sans même lui laisser la parole, tu n'as pas le droit de te plaindre.
J'aurais aimé pouvoir t'aider d'une manière ou d'une autre.
Bisous.
Dana
Je ne sais pas trop quoi te dire... je ne voulais pas faire de commentaires sur ce post si communicatif et si bien écrit...
Mais, finalement, je me suis lancée... pour dire quoi? Pour rajouter des phrases qui te paraîtront dénuées de sens concret, fades, sans utilité aucune, mis à part le fait de peut-être remuer le couteau dans la plaie...
Mes phrases me paraîssent sans grand interêt face à ta souffrance...mais bon, je suis lancée, je continue !! ;o)
Enfin bref, tout ça pour te dire au final des banalités...mais sincères tout de même... Tout le monde te conseillera de parler, de lui avouer, en le prenant entre quatre yeux... moi je te dirai le contraire... si tu ne ressens rien de réciproque, fais-toi violence pour ne pas risquer de perdre son amitié...et ne laisse rien transparaître (sans le fuir, reste..."normale")... à partir du moment où tu sens qu'il est attiré par toi, délie peu à peu tes sentiments... ne lui lâche pas tout en pleine figure, ça pourrait le surprendre !!... Fais UN pas quand il en fait un...ça va te faire mal, c'est sur... mais au moins tu gardes à coup sur son amitié...
Sauf bien sur, si c'est trop dur... dans ce cas... c'est quitte ou double..!
Tiens bon... ;o)
Bizoux à toi.
Dana.